Pour une entreprise, il paraît aujourd'hui impensable de se passer d'outils informatiques. Du simple ordinateur de bureau pour les tâches administratives à tout un système d'informations pour gérer la production, la logistique et la vente, le matériel moderne permet de gagner en productivité et de connecter une quantité gigantesque de données entre elles.
Mais que se passe-t-il lorsque les ordinateurs, les tablettes ou les logiciels cessent de fonctionner, après seulement quelques années d'utilisation ? Dans le meilleur des cas, l'entreprise peut effectuer de petites réparations ou mises à jour, mais dans d'autres, l'obsolescence programmée rend le matériel inopérable. Cela induit des coûts directs et indirects non négligeables, qu'il faut anticiper, mais aussi comparer au coût de la location de son matériel informatique.
Les consommateurs comme les entreprises s'en sont rendu compte au cours des dernières années, voire décennies : les appareils électroniques, les ordinateurs, l'électroménager, etc., ont une durée de vie de plus en plus courte. Cela peut résulter d'une fabrication à partir de pièces de moindre qualité, mais aussi d'un acte délibéré des fabricants. C'est alors ce que l'on appelle l'obsolescence programmée. L'objectif est simple, bien que condamnable sur le plan éthique : augmenter le taux de remplacement des produits pour booster les ventes auprès des utilisateurs.
Dans le secteur informatique, plusieurs types d'obsolescence sont identifiés :
En France, la loi, les consommateurs et les associations tentent d'agir face à ces problématiques, mais il s'agit de pratiques qui restent malheureusement bien réelles. Pour les entreprises, qu'elles soient dotées de quelques ordinateurs et imprimantes ou d'un grand parc informatique, cette obsolescence n'est pas sans conséquence et peut coûter cher.
Dans un contexte d'incitation permanente à la consommation, les entreprises sont elles aussi victimes d'appareils informatiques et électroniques à la durée de vie limitée. Cela les oblige parfois à acheter de nouveaux ordinateurs et logiciels, mais il ne s'agit pas du seul type de coût qui en résulte, loin de là !
Lorsqu'un ordinateur portable, une imprimante ou tout autre accessoire informatique vient à tomber en panne à cause de l'obsolescence programmée, la réparation est souvent impossible. Pour continuer à travailler, l'entreprise doit donc faire l'achat de nouveaux produits. En fonction de la quantité d'appareils dont elle a besoin et de la gamme des équipements, le coût est très variable, mais impacte sans conteste le budget.
Cela est d'autant plus vrai qu'au fil des années, les technologies sont de plus en plus abouties, et coûtent donc de plus en plus cher. On peut certes y voir le côté positif, puisque l'entreprise va alors bénéficier de produits plus performants et avec des fonctionnalités nouvelles. Mais dans les faits, toutes ces nouveautés ne sont parfois pas adaptées : est-ce vraiment bien utile pour un·e assistant·e de direction d'avoir un ordinateur avec écran Ultra Haute Définition ou pour un commercial terrain d'avoir un ordinateur de bureau ultra-performant plutôt qu'un appareil portable pratique ?
Pour lutter contre l'obsolescence programmée, l'un des premiers réflexes doit être, dans la mesure du possible, de faire réparer le produit qui fait défaut. Cette démarche durable est pourtant soumise à un véritable obstacle : le prix de la réparation.
Faire réparer un appareil informatique coûte parfois presque aussi cher que l'achat d'un produit neuf. En effet, entre les pièces détachées peu disponibles (et donc chères) et le coût de la main-d'oeuvre, l'économie réalisée est parfois minime.
Pour bénéficier d'une nouvelle garantie et pour gagner du temps, les entreprises font alors souvent le choix de se débarrasser de leurs produits trop lents, inadaptés ou en panne, pour se tourner vers des modèles neufs.
Pour les consommateurs particuliers, la tendance est toutefois à la mise en réparation lorsqu'un produit est obsolète. Il leur est effectivement plus facile de passer par une association, qui propose un coût réduit, voire la gratuité, lorsqu'il s'agit de réparer un appareil numérique ou informatique.
Avec la mise en place de l'obsolescence programmée, les fabricants sont capables de prédire au bout de combien d'années leurs produits deviendront inutilisables.
En toute logique, ils proposent donc une garantie qui ne dépasse pas cette date limite. Les entreprises paient donc une garantie qui ne leur est d'aucune utilité, mais qui est parfois présentée comme obligatoire au moment de l'achat.
Pour se protéger de l'obsolescence, elles décident dans certains cas d'opter pour une durée de garantie plus longue, qui a un coût certain et qui n'inclut généralement pas toutes les défaillances qui peuvent survenir.
L'obsolescence programmée n'est pas toujours synonyme de panne irréparable ou d'un produit qui refuse de se remettre en marche. Elle est parfois plus vicieuse, par exemple lorsqu'un système d'exploitation n'est plus adapté aux logiciels récents, lorsqu'un ordinateur datant de quelques années n'a pas une mémoire suffisante pour faire fonctionner correctement la nouvelle version de Windows, etc.
Conséquences : les utilisateurs sont obligés de travailler avec du matériel informatique lent, de changer de logiciel, etc. Cela engendre indubitablement une baisse de la productivité. Elle ne représente pas une dépense directe pour l'entreprise, mais elle peut lui faire perdre de l'argent sur le moyen et le long terme.
Un autre problème de taille lorsque le support ou les mises à jour des logiciels font défaut est le manque de protection face à la menace numérique : téléchargement de logiciels malveillants, accès aux données, etc. La faille de sécurité est alors responsable de 2 conséquences majeures :
Pour le consommateur comme pour le monde de l'entreprise, la durée de vie limitée des équipements informatiques a conduit à l'instauration d'une éco-contribution responsable. En effet, en France depuis la loi de 2006, cette taxe s'applique sur les " Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques ", afin de financer leur recyclage. Il s'agit donc d'un coût direct supplémentaire lors de l'achat de produits neufs (imprimantes, écrans d'ordinateur, tablettes, etc.).
Mais au-delà des quelques centimes reversés pour chaque appareil, le prix à payer est aussi bien plus global. L'obsolescence programmée dans le secteur numérique représente encore un véritable danger pour l'environnement aujourd'hui :
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